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Les missiles hypersoniques font fuir Pelosi

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Des missiles déployés par la Chine semblent avoir dissuadé Nancy Pelosi de se rendre à Taïwan. ©Avia.pro/Illustration

Suite aux avertissements des autorités américaines, la présidente de la Chambre des représentants américaine, Nancy Pelosi, a refusé de se rendre à Taïwan, a rapporté Avia.pro, dimanche 31 juillet.

Vraisemblablement, l’annulation de la visite de Nancy Pelosi est due au fait que la Chine a menacé non seulement d’attaquer l’avion Pelosi, s’il pénétrait dans son espace aérien ou dans l’espace aérien taïwanais, mais aussi de frapper Taïwan et le groupe de frappe du porte-avions américain en cas de son intervention en situation.

Ce matin, l’avion de la présidente de la Chambre des représentants américaine Nancy Pelosi a décollé après l’escorte, cependant, malgré le fait que le suivi de l’avion de Pelosi est actuellement impossible, on sait que dans le cadre d’une visite en Asie, la présidente de la la Chambre des représentants américaine Nancy Pelosi ne se rendra pas à Taïwan.

Les tensions près des frontières de la Chine restent extrêmement élevées. Les avions de combat de l’armée de l’air de l’APL survolent presque constamment la région de Taïwan alors qu’hier dans la nuit environ 30 frappes de missiles ont été menées sur le détroit de Taïwan par des missiles guidés PHL-16 MLRS. Les experts estiment que le déclenchement d’un conflit entre la Chine et les États-Unis n’est pas une possibilité exclue étant donné l’imprévisibilité des actions de Washington.

La Chine a annoncé l’organisation samedi d’un exercice militaire « à munitions réelles » dans le détroit de Taïwan, une initiative prise « avant une possible visite controversée » de la cheffe des députés américains Nancy Pelosi à Taïwan. Les manœuvres sont toutefois limitées en superficie et auront lieu à proximité immédiate des côtes chinoises.

Outre les démonstrations de force de l'armée chinoise, certains analystes évoquent un autre facteur ayant mené les décideurs américains à ne pas envoyer pour l'instant Mme Pelosi dans cette région. En effet, la chaîne de télévision chinoise CGTN indique, dans un article signé Hamzah Rifaat Hussain, que l’Iran et la Chine font des pas significatifs vers une région plus pacifique dans un monde fragile affecté par des plans hégémoniques et unipolaires.

Évoquant l’entretien téléphonique entre le président iranien et son homologue chinois qui « ne devrait pas être sans rapport avec l’annulation de la visite de Pelosi à Taïwan », Hamzah Rifaat Hussain, ancien chercheur auprès du think thank américain Stimon Center, affirme que les deux parties ont exprimé leur détermination commune à faire face aux chocs économiques et aux défis sécuritaires qui frappent le monde.

Xi Jinping, président chinois, a déclaré qu’il était très important de faire face aux turbulences de l’ordre mondial, qui évolue rapidement et est défini par les changements sociaux, les incertitudes et les défis du système international, qui n’ont fait que diviser le monde et mettre en danger la sagesse collective.

Déclarant que l’injustice dont l’Iran a fait l’objet en raison de l’accord sur le nucléaire, le président iranien a, quant à lui, affirmé que la politique étrangère de Téhéran ne dépendra pas du PGAC et refuse de laisser l’opportunité aux États-Unis de mener des jeux de pouvoir sur la scène internationale.

L’Iran d’aujourd’hui, explique Hamzah Rifaat Hussain, priorise le contact avec les pays de la région et l’établissement de partenariats stratégiques avec d’autres pays, dont la Chine. En outre, dès les premières semaines de sa présidence, poursuit-il, M. Raïssi a ignoré les priorités de la politique étrangère de Washington qui divise les pays dans la région, cherchant par ailleurs à devenir membre à part entière de l’Organisation de coopération de Shanghai (OCS).

De son côté, la Chine, en tant que partenaire stratégique, continue de soutenir le règlement à l’amiable et indépendant des différends de longue date en Asie occidentale contrairement aux efforts de médiation des États-Unis qui n’ont abouti qu’à une région plus fragmentée, a fait remarquer l’auteur, soulignant la nécessité d’adopter des politiques centrées sur le bien-être du peuple qui conduiraient à une paix significative en l’absence d’intervention étrangère.

L’auteur de rappeler que l’Iran a soutenu l’Initiative de sécurité mondiale (GSI) et l’Initiative de développement mondial (GDI) de la Chine. L’initiative de sécurité mondiale vise à résoudre le dilemme de la sécurité mondiale par une sécurité indivisible en l’absence d’unipolarité, ce qui a été réitéré par le conseiller d’État chinois et ministre de la Défense Wei Fenghe lors de la conférence de Shangri-La.

De même, ajoute-t-il, l’Initiative de développement mondial de la Chine jouit d’un large attrait mondial puisque plus de 100 pays ont approuvé l’initiative, tandis que 50 autres pays ont rejoint le « Groupe des amis de l’Initiative de développement mondial » lancé par Pékin aux Nations unies. Cet engagement inébranlable envers les initiatives pacifiques ainsi que la coopération dans les domaines de l’énergie, des infrastructures et de l’économie ouvre la voie aux autres pays de la région pour établir un ordre mondial plus résilient.

L’attachement de l’Iran et de la Chine au principe d’une seule Chine et aux intérêts des pays en développement, montre que la volonté des deux pays de se concentrer sur les domaines de préoccupation réels, loin des jeux de pouvoir, de la fabrication d’armes ou d’actions provocatrices, affirme Hamzah Rifaat Hussain avant de conclure que cette vision collective jette les bases d’un ordre mondial plus pacifique.

Pour rappel, le document de coopération stratégique globale entre l’Iran et la Chine a été signé par Mohammad Javad Zarif, l’ancien ministre iranien des Affaires étrangères, et son homologue chinois, Wang Yi, en mars 2021 à Téhéran. Il est entré en vigueur après la visite de Hossein Amirabdollahian, chef de la diplomatie iranienne en Chine en janvier 2022.

Ledit document est une feuille de route pour une coopération globale entre l’Iran et la Chine. Il a été rédigé dans le sens de la paix, de la stabilité et du développement régional et international sans menacer les intérêts d’une tierce partie ou s’immiscer dans les affaires d’un pays.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV